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Dakimakura : un coussin pas comme les autres...

Parfois, le confort ne tient pas à grand-chose. Un bon oreiller, une couverture douce, une présence qui rassure... ou même un long coussin à l'effigie d'un personnage fictif. Le dakimakura, aussi surnommé le "body pillow", est souvent moqué ou mal compris. Pourtant, il peut représenter bien plus qu'un objet de décoration un peu geek. Et si c'était justement ce détail-là qui manquait à vos nuits ?

Dakimakura Image

Avant-propos

Le terme dakimakura vient de deux mots japonais : daki (enlacer) et makura (oreiller). À l’origine, il désigne simplement un coussin allongé conçu pour améliorer la posture du dormeur, notamment pour ceux qui dorment sur le côté. Mais dans la culture otaku, ce terme a pris un tout autre sens : celui d'un objet affectif, souvent personnalisé avec une illustration de personnage d'animé ou de jeu vidéo.

Mais au-delà du côté esthétique, dormir avec un dakimakura a des effets très concrets sur le corps et l'esprit. En effet, le fait de tenir quelque chose dans ses bras (comme un coussin ou une peluche) stimule ce qu'on appelle la "pression profonde", un phénomène apaisant bien documenté en neuropsychologie. Ce contact physique libère de l'ocytocine (souvent appelée "l'hormone du bonheur"), ainsi que de la sérotonine, qui aide à réguler l'humeur. En parallèle, il diminue le taux de cortisol, l'hormone du stress.

Il existe différentes matières de housses, dont la plus connue (et haut de gamme) est le 2-Way Tricot, un tissu extensible, soyeux et doux au toucher. Il est souvent froid au premier contact, mais s’adapte rapidement à la chaleur du corps. Les versions haut de gamme sont même conçues pour imiter la texture de la peau humaine.

Mon avis personnel

Je possède un dakimakura depuis quelques mois, et je peux dire que cela a doucement transformé mes nuits. J'ai souvent eu du mal à m'endormir, et je passais parfois une demi-heure, voire une bonne heure à tourner dans mon lit. Au début, je m'étais tourné vers des peluches pour me rassurer. Puis est venue l'idée du dakimakura. Honnêtement, j'ai hésité. Je n'étais pas sûr que ça passerait dans mon lit, ni si j'assumerais vraiment en avoir un. Et puis, je l'ai adopté.

Je dors principalement sur le côté, donc la forme du coussin est idéale. Certes, il m'arrive de me réveiller avec le bras endormi parce que je dors avec le bras sous le coussin, mais je change de côté et ça passe. Le confort au niveau de la tête et de la nuque est excellent. Le rembourrage est dense, le textile de la housse est vraiment doux. C'est même frais, moelleux, agréable... presque rassurant.

Il m'arrive même de le prendre dans mes bras quand je me sens anxieux. C'est peut-être étrange à dire, mais cette présence fictive m'aide à me recentrer, à ralentir mes pensées parasites. Je me laisse porter par la douceur du textile, par la forme humaine du coussin, par cette illusion de contact. Au fil des mois, j'en suis venu à m'y attacher émotionnellement. Ce n'est qu'un objet, oui. Mais c'est un objet qui m'aide personnellement. Et rien que pour ça, je ne regrette pas du tout.

Fait intéressant

Il existe des clubs de passionnés de dakimakura au Japon (et également en ligne !), où certains fans partagent des photos de leurs "partenaires" de coussin lors de pique-niques ou de voyages organisés. Le dakimakura est même parfois reconnu comme un support thérapeutique dans des cas d'anxiété sociale ou de trouble du sommeil. En somme, ce n'est pas juste un délire d'otaku... c'est aussi un outil de bien-être.